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  • dimanche, mars 01, 2015

    PSYCHOSE (ALFRED HITCHCOCK)

    Bon. Je pars du point de vue que ce film, qui bien qu'en 4/3 et en noir et blanc, soit une bonne année après La Mort aux Trousses et deux années à la suite de Vertigo (soit en 1960), reste bien connu du grand public, et peut-être toujours totalement respecté comme film d'horreur diablement efficace. C'est bien sûr une façon de rendre hommage à Alfred Hitchcock, mais avant même de parler de lui, rendez-vous avec le générique encore signé Saul Bass, très différent de celui de Vertigo, mais toujours aussi efficace :
    Attention, ceci reste malheureusement assez illisible (du moins, lorsque l'on se trouve hors d'un DVD), mais cette dernière mention est celle de Bernard Herrmann, dont je reparlerai d'ici peu. Mais voyons tout d'abord le trailer :
    Je me consacre donc aux trois crimes commis par le très connu Anthony Perkins, surtout devenu célèbre grâce à ce film, et qui joue là un rôle assez complexe de tueur gentil, impossible à reconnaître si l'on n'a pas les informations nécessaires. Commençons donc avec le tout premier meurtre :
    
    Fabuleux, non ?
    Puis poursuivons avec le second, qui se révèle être le meurtre d'un détective privé, mais semble extrêmement efficace vu du sommet de l'escalier, accompagné à cette occasion par la musique géniale de Bernard Herrmann, qui rappelle très fortement celle de Alban Berg, pour les vrais amateurs du genre :
    Et terminons enfin avec le dernier, qui n'en est peut-être pas un, puisque Anthony Perkins se trouve arrêté, tout juste déguisé en femme, mais qui n'en reste pas moins le plus efficace des trois, surtout dans la sorte de cave où il croit avoir lieu :
    Une fois pris, Anthony Perkins disparaît un bon bout de temps, histoire de laisser son psychiatre Richmond (Simon Oakland) nous parler un petit peu de lui :
    Mais c'est juste un prétexte de mieux se sortir de la fin de cette histoire, où nous verrons pour la dernière fois Anthony Perkins en train de se faire passer pour sa propre mère, d'abord sous un simple plan intellectuel, mais finalement en pure contamination physique, ce dont Alfred Hitchcock s'est très bien occupé, en tant qu'ultime image de ce film :
    
    
    Peut-être m'accuserez vous de faire un spoiler, mais c'est oublier à quel point je vous ai parlé de la chose, non ? En tout cas, je vais consacrer la seconde moitié de cet article à tout ce qu'Alfred Hitchcock nous a apporté de nouveau en 1960, et qui si mes souvenirs sont bons, reste toujours extrêmement surprenant, à commencer par ce plan sous le menton d'Anthony Perkins :
    Ou encore par ces images vues lors du premier meurtre, qui restent admirablement précises dans toutes leurs petites options - là, croyez-moi, tout juste si l'on se demande si Alfred Hitchcock ne serait pas vaguement meurtrier sur les bords, tant qu'à faire :
    
    Mais il reste encore beaucoup de choses vues dès le début de film, qu'il s'agisse du changement étonnant de voiture voulu par Marion Crane (Janet Leigh) :
    De son unique rencontre avec un policier, qui fait bien flipper :
    Ou encore de cette sublime vision sur l'argent qu'elle n'est pas encore sûre de voler, mais rien qu'à voir ce plan, on a déjà une sorte d'envie très forte :
    Comment conclure cet article ? Et bien tout simplement, en hommage à Alfred Hitchcock, par les très nombreuses visions sur l'appartement de la mère, qui vont du noir le plus ténébreux au blanc le plus visible, ceci au fur et à mesure du développement du film :
    Génial, non ? Est-ce étonnant, après cela, que le film ait été très bien classifié en 1961, gagnant quatre Oscars et un Golden Globe Award ? Non, absolument pas, je trouve... Et si ce film reste toujours aussi scotchant plus de soixante ans après sa sortie, je pense qu'il y a de vraies bonnes raisons !
    Autres films du même réalisateur : Sueurs froidesLa Mort aux troussesLes Oiseaux

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    21 Comments:

    Anonymous Anonyme said...

    Très bel hommage à Hitchcock. Bravo ! C'était pas facile comme exercice vu que tout le monde connaît le film. Est-ce les dernières versions de DVD qui t'ont inspiré ? Tu le dis pour Vertigo mais pas pour celui-ci...
    A quand Les Oiseaux ?
    Sabichan

    jeudi, 11 octobre, 2012  
    Blogger Vincent said...

    Merci beaucoup !
    Il est possible, effectivement, que les dernières versions de DVD m'aient inspiré... En tous cas, c'est vrai pour Vertigo, où je trouve que le second DVD, celui des bonus, est vraiment excellent !
    Par contre, à quand Les Oiseaux ? Et bien, je ne sais pas encore, mais au moins, j'ai le DVD, c'est l'essentiel, n'est-ce pas ?

    jeudi, 11 octobre, 2012  
    Blogger Robbin said...

    Un chef-d'oeuvre du cinéma horrifique. le classique par excellence !

    samedi, 13 octobre, 2012  
    Blogger Vincent said...

    Voilà... Rien à dire de mieux, en résumé !

    dimanche, 14 octobre, 2012  
    Blogger Robbin said...

    Je la trouve intéressante ton analyse.

    dimanche, 14 octobre, 2012  
    Anonymous Anonyme said...

    Brillant, Vincent! Moi qui suis suffisamment Fan de HItchcock pour avoir acheté ses entretiens avec François Truffaut. Un livre passionnant car c'est la conversation entre deux techniciens du cinéma. Ce n'est pas rébarbatif et Hitchcock parle aussi de ses relations avec les femmes relations centrales sur son oeuvre. (Ouille ouille ouille!). Je n'avais pas souvenir du lien avec l'Armée des douze Singes. Il faudra que je me rachète ce film.
    Bravo.
    Fredlelaà442

    lundi, 15 octobre, 2012  
    Blogger Vincent said...

    Ah oui, ça, c'est un film à avoir, quoiqu'il arrive, chez soi... En tous cas, merci de m'avoir fait les photocopies, je vais commencer à les lire dès que possible !

    lundi, 15 octobre, 2012  
    Anonymous Chah said...

    Ce film m'a glacée d'effroi, et je me suis comme toi, posé des questions sur les véritables mobiles d'Hitchcock: il faisait des films pour exorciser son envie de tuer, non? tuer des femmes, surtout? Bref, il devait être bien malsain. Le gros plan sur le visage de Marion morte est obscène... avec cet oeil bovin qui nous regarde, c'est horrible.
    Je me souviens des nombreux oiseaux empaillés; d'ailleurs sur une des photos que tu as choisies (Marion espionnée par l'oeil-de-boeuf), on voit ses oiseaux encadrés. Bel article en tout cas!

    mardi, 16 octobre, 2012  
    Blogger Vincent said...

    Merci beaucoup pour tes compliments !
    C'est vrai que Hitchcock n'y allait pas très tendrement, sur ce coup... Mais ceci lui est très bien allé, je veux dire, financièrement parlant !

    mardi, 16 octobre, 2012  
    Blogger Robbin said...

    Je t'invite à lire mon article sur PSYCHOSE : http://jacques-henry-jacquart.blogspot.fr/2012/05/psychose.html

    mercredi, 17 octobre, 2012  
    Blogger Vincent said...

    Et voilà, ça y est, je l'ai lu... Même si c'est (un peu) plus court que le mien, je trouve que c'est un très bon article !

    mercredi, 17 octobre, 2012  
    Anonymous Ccil said...

    C'est marrant que tu finisses l'article sur les images de la maison, j'allais justement te suggérer l'exposition Edward Hopper au Grand Palais : une de ses toiles a inspiré Hitchcock pour la demeure de la mère.

    (Hopper et le cinéma : http://www.telerama.fr/cinema/edward-hopper-des-toiles-aux-toiles-et-vice-versa,60882.php )

    mercredi, 17 octobre, 2012  
    Blogger Vincent said...

    C'est sûr, il est vachement bien, ce lien que tu cites (je conseille d'ailleurs à tout le monde de le regarder, pour les 12 minutes que ça dure)... Pour diverses raisons de santé, je ne peux sûrement pas aller à l'exposition Edward Hopper ; mais je suis sûr et certain que j'aurais beaucoup aimé !

    jeudi, 18 octobre, 2012  
    Anonymous Francois said...

    Tiens tiens un Vincent sur le web. ça fait toujours autant de bien :-) Un Tenor du Japon (en ce moment)

    lundi, 02 mars, 2015  
    Blogger Robbin said...

    Ah ! Que j'aime cette manière simple et percutante de nous parler de Psychose ! Heureusement que je connais le film ! Sinon le spoiler dit, j'aurais sans doute connu tout de but en blanc ! Ce film est effectivement bien moderne encore… D'ailleurs psychologiquement, sinon on regarde plus profondément il reste terrifiant ! Belle interprétation Vincent ! Bon samedi!

    samedi, 23 février, 2019  
    Blogger Vincent said...

    C'est vrai que j'y ai été assez peu vertueux, pas vraiment compatible avec ceux qui n'avaient jamais vu le film… Mais je m'améliore, avec le temps ! Merci pour ton bon samedi, et pour toi de-même...

    samedi, 23 février, 2019  
    Anonymous Jean-Paul Desverchère said...

    Le temps semble réduire au maximum l’impact final et tragique de Marion dont le trajet menant de son origine vers une enseigne noyée sous la pluie ne semble jamais finir.

    Une femme en fuite inhale dans la lenteur d’un conversationnel courtois, les premières senteurs d’un repentir, avant d’être exterminée de la pire des manières par un cerveau squatté.

    De nombreuses parcelles sensitives glanées l’espace de quelques confidences brutalement annihilées par un esprit à l’écoute se dupliquant soudainement en tueur implacable.

    lundi, 07 février, 2022  
    Blogger Vincent said...

    Oui, vous avez bien raison, sur ce qui ne semble jamais finir pour Marion ! Comme vous le dites, il s'agit fort bien de la pire des manières... Heureusement, cela se finit bien, si l'on peut dire, compte tenu de la condamnation très longue du "double" que jouait Anthony Perkins. C'est plutôt assez rare, comme point de vue de l'époque !

    lundi, 07 février, 2022  
    Blogger Jean-Paul Desverchère said...

    On a l'impression que le temps comprime au maximum (que ce soit tout le long du parcours paresseux de Marion vers le motel ou de la longue conversation qu'elle a avec Norman) l'exécution d'une destinée tragique. On retrouve selon moi cette atmosphère trainante dans la traque de James Stewart envers Kim Novack dans "sueurs froides". On a l'impression que le temps devenu voyeuriste et jouissif s'étire pour mieux ressentir chaque parcelle de son événementiel. Rappelez-vous de la longue et éprouvante scène de l'assassinat dans le rideau déchiré.

    mercredi, 09 février, 2022  
    Blogger Jean-Paul Desverchère said...

    Ou de la scène dans les oiseaux ou ceux-ci s'agglutinent lentement au même endroit avant d'attaquer les humains.

    mercredi, 09 février, 2022  
    Blogger Vincent said...

    Et oui, bien sûr que je me souviens de ces deux scènes... Il faut dire qu'elles proviennent des films les plus fabuleux d'Alfred Hitchcock, que malgré la diffusion très rare de la TV (et oui), je possède depuis longtemps en DVD ! Et je n'oublierai pas, évidemment, NORTH BY NORTHWEST ( ou LA MORT AUX TROUSSE, en français), qui est une vraie réussite... En ce moment, je suis davantage concentré sur le plus moderne Ridley Scott (voir à ce sujet mes posts récents), mais rien n'empêche le retour rapide d'Alfred Hitchcock !

    mercredi, 09 février, 2022  

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